Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOGADONF
4 juin 2006

Le Bilan Lyonnais

Bilan L1 : Lyon Avec la conquête de son cinquième titre de Champion de France d'affilée, l'Olympique lyonnais a laissé une trace dans l'histoire du football français et confirmé sa domination hexagonale. Malgré ce bilan national élogieux, l'OL n'est toutefois pas parvenu à franchir ce fameux cap des quarts de finale de la Ligue des Champions. Un échec fâcheux pour une machine à gagner qui ne veut pas péricliter. La passe de cinq Un véritable rouleau compresseur. L'Olympique lyonnais a imposé sa griffe sur la Ligue 1 version 2005/06 ainsi que sur l'histoire du football français en remportant son cinquième titre de Champion de France d'affilée, une première. Certes, les quatre précédents succès lyonnais en Championnat leur conféraient un statut de favori incontestable en début de saison mais les coéquipiers de Juninho ont véritablement tué le suspense. L'OL a ainsi pris la tête du classement au soir de la cinquième journée pour ne plus la quitter. Un cinquième titre octroyé avec une marge conséquente, quinze points d'avance sur Bordeaux, encore mieux que les douze points d'écart avec Lille la saison précédente. On est bien loin du match à quitte ou double contre Lens en 2002 et la victoire pour le premier titre lors de la dernière journée ou encore les dix points de retard sur Monaco à mi-parcours finalement comblés sur un finish canon en 2004. Ajoutez à cela le record de points en L1 depuis l'instauration de la victoire à trois points (84), la meilleure attaque hexagonale (73 buts inscrits) et la seconde défense (31 buts encaissés), les chiffres prouvent que non contents de dominer le football français depuis maintenant cinq ans, les Gones ne montrent aucun signe de fatigue ou de fin de cycle. Pourtant, en début de saison on pouvait s'interroger sur la direction prise par le Champion de France. Paul Le Guen après trois titres de Champion a décidé de quitter le Rhône et les efforts désespérés du président Jean-Michel Aulas n'ont pas retenu le technicien breton. Place donc à Gérard Houllier, ancien manager de Liverpool pour entraîner une belle cylindrée toute auréolée de succès. D'un naturel discret, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France n'a pas voulu chambouler l'équipe et a laissé s'installer une sorte de continuité. «On a gagné onze titres depuis six ans avec la Coupe de La Ligue et les Trophées des Champions, ce qui est absolument incroyable. Et avec trois entraîneurs différents. Différents dans leur conception, différents dans leur management. Mais tous trois très efficaces» se réjouit le président lyonnais Jean-Michel Aulas. Appliquer sa touche personnelle sans déstabiliser l'ensemble, voilà l'effort accompli par Houllier à la tête de l'OL cette saison. Le cas de Michael Essien évacué lors de l'intersaison en échange d'une coquette indemnité de transfert (38 millions d'euros) versée par Chelsea n'a pas perturbé Lyon et son nouvel entraîneur. Une semaine à oublier La belle machine lyonnaise a toutefois connu un début de saison délicat. La rencontre de la quatrième journée en est le symbole : à domicile contre Nancy, l'OL piétine et ne devra son salut qu'à un but de son capitaine Caçapa dans les arrêts de jeu. Vainqueur étriqué en début de saison, Lyon montera progressivement en régime pour finalement concéder sa première défaite au terme des matchs aller, à domicile contre Lille (1-3) désormais sa bête noire. Entre-temps, des victoires probantes contre Monaco (2-1), Metz (0-4), Paris (2-0) ont fait comprendre aux observateurs de Ligue 1 qu'il sera très difficile de contester la suprématie lyonnaise. La réussite et l'expérience du Champion accompagnaient l'OL, en pleine confiance comme le témoigne son remarquable parcours à l'extérieur (41 points pris sur les 84 au total). La maîtrise technique a vu se greffer une intelligence tactique et une capacité à gérer apportés par Houllier. Pour preuve, Lyon n'a pas concédé la moindre défaite dans ce Championnat lors des rencontres où il a ouvert le score. Mieux, il a su se sortir de situations délicates en inscrivant des buts décisifs comme l'exploit de Govou à la dernière minute contre Marseille (2-1). Avec déjà douze points d'avance sur son premier poursuivant au soir de la vingtième journée, la messe semblait dite pour Lyon qui s'est tourné vers la Coupe d'Europe en 2006 tout en conservant un rythme soutenu pour la fin de Championnat sous la pression de Bordeaux notamment, en étant sacré Champion à trois journées de la fin et obtenant de belles victoires, dans le derby à Saint-Etienne (4-0) et contre Le Mans (8-1). En dehors du Championnat, Lyon a dépensé beaucoup d'énergie et a surtout récolté la majeure partie de ses déceptions cette saison. Pour franchir un palier, Lyon avait besoin d'une épopée continentale. Mais, pour la troisième saison de suite il s'est arrêté en quarts de finale. Une campagne européenne pourtant entamée de belle manière contre le Real Madrid (3-0) et la première place de son groupe. En abordant les huitièmes, l'OL, deuxième meilleure attaque, était prêt à faire sensation. Le PSV Eindhoven, bourreau des Gones en quart la saison passée, ne faisait pas le poids lors du match retour à Gerland (4-0) après la victoire obtenue à l'aller. Les quarts allaient offrir à Lyon ce qu'il espérait : une confrontation à élimination directe contre un cador. L'obstacle du Milan AC paraissait difficile mais pas insurmontable. Un match étriqué à l'aller (0-0) suivi d'un retour dantesque à San Siro où Lyon laissait échapper en fin de rencontre la qualification (3-1). En cinq minutes et deux buts encaissés, l'OL laissait échapper ses rêves continentaux sur des erreurs inhabituelles pour une équipe qui a montré un visage tellement serein tout au long de la saison. «On se voyait déjà en demi-finale. Plus j'y repense et plus que me rends compte que l'élimination contre le PSV avait déjà été très dure à avaler. En réalité, je crois que les deux ont été très difficiles» explique Sidney Govou sur cette nouvelle désillusion. Le coche était encore loupé et la Coupe de France n'offrait guère plus de distraction en dehors du Championnat. Quelques jours après la désillusion milanaise, Marseille venait s'imposer (1-2) à Gerland en quart de finale contre des Lyonnais encore sonnés. Une semaine terrible pour un club abonné au succès. Les satisfactions Cette saison à Lyon, les individualités étaient à la fête : sur les quatre nominés pour le trophée de meilleur joueur de Ligue 1, trois étaient lyonnais ! Le grand gagnant Juninho a une nouvelle fois accompli une grande saison. A 31 ans, le milieu brésilien est au sommet de son art. Son influence ne se limite pas aux simples coup-francs : tantôt dribbleur, passeur ou travailleur du milieu de terrain, Juninho est le patron de l'OL. Autre nominé, Sylvain Wiltord est comme le bon vin : il se bonifie avec le temps. 12 buts en Championnat pour l'international français qui a le plus souvent évolué à droite cette saison. Florent Malouda a lui aussi été précieux sur le côté gauche mais son adresse face aux buts adverses est encore perfectible (6 buts en L1 et aucun en C1). Les autres valeurs sûres de l'OL n'ont pas déçu : Coupet a été impérial dans les buts, au point que son statut de numéro deux en équipe de France derrière Fabien Barthez a provoqué un vif débat national. Cris a une nouvelle fois impressionné en défense centrale avec une grande régularité, dans la continuité de la saison passée. A droite, la révélation de la saison est sans conteste François Clerc. Cantonné en équipe réserve au début de saison, le jeune latéral s'est imposé en 2006 comme un titulaire, au point de reléguer Anthony Réveillère, pourtant irréprochable, sur le banc. Au milieu, Mahamadou Diarra a une nouvelle fois démontré qu'il est le meilleur récupérateur de L1. Si Sidney Govou a une nouvelle fois exprimé ses envies de départ, sa motivation était intacte et ses performances satisfaisantes (5 buts en L1) malgré un temps de jeu moindre. Les recrues ont elles aussi montré de belles choses. Le Portugais Tiago a assuré la succession de Michael Essien avec succès. Dans un style différent, l'ancien joueur de Chelsea a beaucoup couru au milieu et apporté sa vision du jeu et son sens tactique. En attaque, le Brésilien Fred laisse augurer de grandes choses avec sa fin de saison en boulet de canon (6 buts lors des 5 dernières journées pour un total de 14). Rapide, puissant, inventif et doté d'une «grinta» sud-américaine, Fred pourrait à 22 ans devenir l'attaquant de classe internationale que recherche Lyon. Les jeunes de l'OL n'étaient pas en reste. A peine majeurs, Karim Benzema et Hatem Ben Arfa ont su saisir leur chance (16 apparitions chacun toutes compétitions confondues pour respectivement 4 et 2 buts) tout en menant l'équipe de jeunes lyonnais en finale de la Coupe Gambardella. Les déceptions Difficile de trouver de réelles lacunes dans l'effectif lyonnais cette saison. On peut toutefois invoquer des recrues décevantes comme le Norvégien John Carew. Recruté pour devenir le grand attaquant qui manque à l'OL depuis le départ d'Anderson, le géant norvégien a montré ses limites après des débuts fracassants (triplé lors du Trophée des Champions, trois buts lors des premières journées de L1). Au final, Carew finit la saison sur un bilan comptable médiocre (8 buts en L1, 4 en C1) et s'est fait doubler par Fred en fin de saison. Surtout, l'ancien joueur de Valence a montré ses limites dans le jeu en paraissant souvent emprunté. Le cas Benoît Pedrétti a aussi fait débat. Recruté à Marseille, le milieu défensif ne s'est pas imposé dans la rotation lyonnaise (14 titularisations en L1 seulement) et a paru peu à son aise, manquant d'agressivité et avec des prises de risques minimalistes. Encore plus discret, son ancien coéquipier à Sochaux Sylvain Monsoreau n'a pas eu les faveurs de son entraîneur. 25 apparitions seulement au total et des performances correctes en défense centrale mais il paraissait moins à son aise sur le côté gauche. Les blessures ont aussi gêné les défenseurs lyonnais. Le capitaine Claudio Caçapa est bien revenu en fin de saison et a retrouvé rapidement ses marques et sa combativité. L'élan d'Eric Abidal a été brisé à deux reprises cette saison. A chaque fois blessé trois mois, le latéral gauche est bien revenu et s'est montré convaincant mais n'a disputé au total que 22 rencontres. Signe de sa forme retrouvée, sa place dans les 23 sélectionnés en équipe de France pour le Mondial. L'effectif lyonnais est aussi bien pourvu en qualité qu'en quantité. Ainsi certains joueurs ont fait les frais de la concurrence malgré des performances honorables. Le milieu Jérémy Clément et les défenseurs Jérémy Berthod, Lamine Diatta puis Anthony Réveillère ont été très peu utilisés. Un recrutement ambitieux Si le club de Jean-Michel Aulas parvient à se maintenir au plus haut niveau depuis plusieurs années, il le doit aussi à des campagnes de recrutement rondement menées. Une campagne débutée avec le recrutement au milieu de terrain de Jérémy Toulalan et de Kim Kallstrom. Le milieu défensif nantais débarque contre une indemnité de 7 millions d'euros et ce transfert semble indiquer la sortie pour Benoît Pedretti (PSG ?) et Jérémy Clément (Glasgow Rangers ?) alors que la signature de l'international suédois, auteur de 8 buts avec Rennes cette saison, vise à préparer l'après-Juninho. Un recrutement judicieux au milieu qui pourrait être complété en cas de départ de Mahamadou Diarra. L'OL a prévenu qu'un départ se négociera au même tarif qu'Essien l'an passé, soit 38 millions d'euros ! Manchester United sera-t-il prêt à faire l'effort financier ? En cas de départ, les pistes du Stéphanois Didier Zokora et du Lillois Jean II Makoun seraient privilégiées. Par ailleurs, le dossier Franck Ribéry est toujours d'actualité. Des contacts ont été noués avec le joueur qui ne serait pas insensible. Une nouvelle fois, Govou est sur le départ mais aucun club ne s'est officiellement manifesté. Pour le remplacer, les pistes de Ludovic Giuly (FC Barcelone) ou même Joaquin (Betis Séville) seraient à l'étude. Mais le plus gros dossier de l'OL sera encore ce fameux attaquant de classe internationale. Après la saison décevante de Carew, les lyonnais vont de nouveau se tourner vers le marché des transferts pour dénicher la perle rare. Après l'échec Pauleta, Lyon suit avec attention la situation de Didier Drogba à Chelsea, de Ruud Van Nistelrooy à Manchester United et surtout David Trezeguet à la Juventus de Turin. Gérard Houllier militerait pour la venue de Djibril Cissé, en difficulté à Liverpool. Comme d'habitude, Lyon, fort d'un budget de transferts de 45 millions d'euros et de la vente de Nilmar à Sao Paulo (10 millions d'euros) va prendre son temps. Un dossier de moindre envergure concerne le poste de défenseur central. L'OL cherche un arrière d'avenir et le nom de Vincent Kompany a souvent été cité. Problème : son club d'Anderlecht demande beaucoup trop (16 millions d'euros). La piste Alex (PSV Eindhoven) est possible. Les départs à l'OL devraient concerner des joueurs mécontents de leur temps de jeu et qui ne seront pas vraiment retenus. Réveillère, éclipsé par Clerc pourrait aller en Espagne. Le petit prodige Ben Arfa a refusé de prolonger et pourrait aller voir ailleurs. Monsoreau pourrait lui être prêté. Si les cadres de l'OL devraient rester au club, on peut s'attendre malgré tout à ne nombreux mouvements cet été. Une fois de plus, le Champion de France agite le marché des transferts. Pour un résultat probant ? La domination de l'Olympique lyonnais sur le Championnat de France est incontestable. L'OL va assurer sa continuité lors de cette intersaison en recrutant les meilleurs éléments de Ligue 1. Mais si un sixième titre de Champion sera évidemment dans le collimateur, l'équipe en prévision de la saison prochaine sera construite dans l'optique de la Coupe d'Europe.
Publicité
Commentaires
BLOGADONF
  • Sur ce blog il y a un peu de tout: ma vie, mes soucis, mes joies, l'actu, des blagues, des debats, des histoires, enfin bref,si vous voulez vous detendre, venez me voir et laissez vos commentaires...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité